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Les incertitudes du déconfinement – The Weekly Currency Review #16

3 minutes de lecture

COVID-19 : la fin du confinement Le lundi 11 mai marque pour des millions de personnes en Europe la fin du confinement. En Suisse, les bouchons ont déjà commencé dans la zone urbaine zurichoise tandis que les écoles primaires, restaurants et autres commerces rouvrent leurs portes en appliquant des règles bien strictes. Dans le secteur…

COVID-19 : la fin du confinement

Le lundi 11 mai marque pour des millions de personnes en Europe la fin du confinement. En Suisse, les bouchons ont déjà commencé dans la zone urbaine zurichoise tandis que les écoles primaires, restaurants et autres commerces rouvrent leurs portes en appliquant des règles bien strictes. Dans le secteur de la restauration par exemple, le nombre de personnes par table est limité à 4 (enfant non compris), les tables entre-elles doivent avoir une distance de minimum deux mètres. Le secteur de la culture, les musées, bibliothèques, et les pratiques sportives (ne dépassant pas plus de 5 personnes) sont à nouveau ouverts. La dernière étape est prévue sauf incident pour le 8 juin avec l’ouverture des théâtres, cinémas et les rassemblements de plus de cinq personnes seront autorisés.

À contrario, la Grande-Bretagne qui est devenue depuis peu le deuxième pays le plus touché au monde a dû prolonger le confinement jusqu’au 1er juin au minimum.

Un autre fait inquiétant qui fera, possiblement, remettre en doute la mise en application des dernières étapes de confinement pour plusieurs gouvernements s’est passé en Corée du Sud. Une personne positive au coronavirus a potentiellement contaminé 85 personnes lors de sa fréquentation dans plusieurs bars et boîtes de nuit dans une région animée de Séoul.

Par ailleurs, l’Allemagne qui a commencé le déconfinement il y a peu de temps a enregistré une hausse significative de nouveaux cas positifs (357 cas en 24h). Cette hausse soudaine fait repasser le taux d’infection au-dessus de la limite considérée comme potentiellement dangereuse.

CHF : la BNS à court de moyens face au COVID-19

Le taux de chômage en Suisse a augmenté de 0,4% pour atteindre 3,3% pour le mois d’avril 2020, une donnée qui reste tout de même moins catastrophique par rapport à ses voisins européens et en outre-Atlantique. La Banque Nationale Suisse (BNS), par le biais de son président, estime que le confinement impacte des coûts faramineux qui se situent entre 11 à 17 milliards de francs suisses par mois. “La dette publique va augmenter et les coûts liés à l’assurance chômage et aux crédits accordés par le Conseil fédéral aux entreprises vont générer d’importants déficits publics en 2020” précise Thomas Jordan.

La BNS vient également d’alléger l’obtention de crédit dit “Covid 19”, ce qui aura comme effet positif pour les banques d’augmenter le volume des crédits qu’elles pourront octroyer. Thomas Jordan évoque aussi l’intervention de la BNS sur le marché des changes afin d’affaiblir au mieux la monnaie helvétique qui joue son rôle de valeur refuge depuis le début de la pandémie. Force est de constater que la BNS n’a presque plus de cordes à son arc et le retour d’un taux plancher pourrait potentiellement revenir au goût du jour.

La paire EUR/CHF reste toujours sur son canal baissier, mais toujours au-dessus de son seuil psychologique de 1,05. Elle s’échange actuellement à 1.0515 après avoir atteint 1,0540 vendredi 8 mai au matin. La paire USD/CHF est également sur son canal baissier après des chiffres de l’emploi américain inquiétants. Elle s’échange actuellement à 0.9717.

USD : la menace d’Elon Musk

Les États-Unis voient les données de la pandémie augmenter de jour en jour. Ils ont atteint la barre des 80’000 décès ce qui correspond à 30% des décès dans le monde. Malgré cela, plusieurs États ont rouvert leurs commerces. Les États les plus touchés tels que New York et la Californie restent sur leurs positions de confinement ce qui n’a pas plu au CEO de Tesla.  Elon Musk a menacé de vouloir quitter l’État de Californie, car son seul site de fabrication aux États-Unis est arrêté à cause de la pandémie.

Autres faits marquants : les chiffres de l’emploi de la première puissance mondiale vendredi 8 mai ont été moins catastrophiques que prévu, le taux de chômage a atteint 14,7% au mois d’avril, chiffre qui n’avait toutefois plus été atteint depuis la crise de Wall Street en 1929.

Après cette nouvelle, la paire EUR/USD avait atteint 1,0870 au plus haut vendredi 8 mai. Elle s’échange actuellement à 1.0817 et profite d’un petit rebond depuis vendredi passé.

EUR : la chute potentielle de 7,7% du PIB

Les premiers chiffres de la chute potentielle du PIB de la zone euro sont tombés. Ils prévoient une chute de 7,7% en 2020. Les pays les plus impactés seront bien évidemment les pays dépendants du tourisme comme la Grèce (-9,7%), l’Italie (-9,5%) et l’Espagne (-9,4%). Néanmoins, les économistes prédisent un rebond important de 6,3% pour 2021.

L’information qui vient accentuer les divergences d’opinions de la zone euro des pays du Sud face aux pays du Nord, est venu de l’Allemagne et plus particulièrement de la Cour fédérale de Karlsruhe qui a demandé à la BCE de justifier sa politique d’achats d’actifs publics qui est déployé depuis 2015. La Commission européenne a bien évidemment répliqué et menacé l’Allemagne d’une procédure d’infraction.

communications

Quel événement va donc le plus marquer cette année 2020 ?

Le COVID-19 ? La récession ? La montée des nationalismes ? L’explosion de l’Union européenne ? Le réchauffement climatique ou l’invasion des sauterelles ?

Annonces et événements économiques – mai 2020

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