Recevez notre newsletter

Le baril de pétrole à -37$ – The Weekly Currency Review #14

3 minutes de lecture

Le monde reprend gentiment des couleurs. Chaque État a pris, ou est train de prendre des mesures afin d’ouvrir de manière soyeuse leurs économies respectives. Les statistiques concernant la pandémie commencent tout doucement à diminuer et nous voyons que le confinement était la mesure la plus adéquate pour combattre cette crise sanitaire. Un baril de…

Le monde reprend gentiment des couleurs. Chaque État a pris, ou est train de prendre des mesures afin d’ouvrir de manière soyeuse leurs économies respectives. Les statistiques concernant la pandémie commencent tout doucement à diminuer et nous voyons que le confinement était la mesure la plus adéquate pour combattre cette crise sanitaire.

Un baril de pétrole américain à – 37 USD

Le monde du pétrole a vécu un fait assez surprenant mardi passé avec un baril américain qui atteignait – 37 dollars. Pour faire simple, à ce moment-là, on vous donnait 37 $ pour acquérir un baril. La raison est que l’or noir est en surabondance sur le marché et que la consommation est en chute libre. Le marché du pétrole se négocie avec des contrats à termes et une échéance de livraisons fixes. Dès cette échéance, l’acheteur a l’obligation d’acquérir la vraie matière première tandis que le vendeur a l’obligation de la livrer. Avant cette date fatidique, des centaines d’investisseurs ferment leurs positions afin de ne pas être contraints à recevoir ou livrer la marchandise. Vu que l’or noir est en surabondance, les détenteurs des contrats n’ont pas pu rapidement trouver une contrepartie et ont dû de facto faire chuter les prix pour ne pas être dans l’obligation d’honorer la livraison ou la réception de la marchandise.

Les impacts économiques du covid-19

Depuis hier, la vie reprend gentiment son cours en Suisse. Les statistiques du coronavirus parlent d’elles-mêmes : les cas dits actifs sont en chute libre ( 5’299 lundi 27 avril versus 14’313 le 1er avril). Néanmoins, cette crise sanitaire continue de paralyser le monde et notamment la Suisse. Les économistes de la banque UBS ont fait part de leurs pessimismes au regard du PIB suisse. Ils prédisent une chute de 4,6% sur l’année tandis que les chiffres précédents (mars) tablaient « seulement » sur une contraction de 1,3%.
Par ailleurs, l’exportation qui est un des piliers de l’économie helvétique vit un calvaire depuis cette pandémie. L’exemple le plus parlant est la chute de 22% des exportations de montres suisses dans le monde. Un chiffre qui n’avait plus été vu depuis la crise de 2008.

Suisse : la BNS augmente ses dépôts

Concernant le marché des devises, la Banque Nationale Suisse (BNS) a considérablement augmenté ses dépôts, ce qui signifie qu’elle intervient massivement sur les marchés afin d’affaiblir sa monnaie.
La paire EUR/CHF est sur son canal haussier et s’échange actuellement à 1.0585 qui est un signal technique. Il faudra être attentif si le cours descend en dessous de 1,05 car plusieurs analystes pensent que la BNS a comme objectif de conserver ce seuil.
La paire USD/CHF reste toujours sur son canal haussier malgré des chiffres macroéconomiques US en demi-teinte. Elle s’échange actuellement à 0.98, qui est une résistance importante.

États-Unis : retour à l’activité normale dans quelques États

Donald Trump a conseillé aux différents États de mettre en place un déconfinement par étape. L’État de Géorgie a ouvert la marche le lundi 27 avril, suivi ce vendredi du Texas avec la réouverture de 25% des lieux publics tels que les restaurants, musées, cinémas, etc. A contrario, l’état de New York qui est l’état le plus touché au monde prévoit un déconfinement au 15 mai.
Les États-Unis restent tout de même le pays le plus impacté avec plus d’un million de cas positifs et plus de 56’000 décès recensés. La pandémie s’est déplacée géographiquement et touche dès à présent les zones dites rurales comme le Mississippi, l’Alabama, la Géorgie ainsi que la région Midwest (Indiana, Iowa, Nebraska).

Le dollar, toujours une valeur refuge

Les chiffres US de la semaine passée confirment la difficulté que rencontre le pays face à cette pandémie. Entre un indice PMI (statistique sur la santé et l’activité manufacturière) qui est au-dessous des prévisions et les nouvelles inscriptions aux allocations chômage qui continuent à être inquiétantes, le billet vert reste toutefois apprécié et joue totalement son rôle de valeur refuge. La paire EUR/USD est sur son canal haussier et s’échange actuellement à 1.0885. Cette semaine sera chargée avec la publication du PIB préliminaire du premier trimestre mercredi 29, la réunion de la FED dans la soirée et vendredi 1er mai avec la publication de l’ISM manufacturer du mois d’avril qui est annoncé en forte baisse.

1’000 milliards d’euros pour l’économie européenne

Les 27 ont finalement trouvé un terrain d’entente avec un fonds de reconstruction avoisinant les 1’000 milliards d’euros. De nombreux détails n’ont pas encore été réglés comme l’utilisation du mot coronabonds qui fait frémir les pays nordiques. Les mesures de déconfinement sont en train de se mettre en place comme en Italie, qui débutera par l’ouverture de ses usines le 4 mai, la France et l’Espagne sont actuellement en train de présenter les prochaines mesures qui commenceront vraisemblablement dès le lundi 11 mai.
La monnaie unique a le vent en poupe depuis quelques jours notamment grâce à la relance de l’économie des principaux pays européens. On constate simplement un retour de l’appétit au risque de la part des marchés, mais également de la bonne nouvelle venant de l’agence de notation S&P qui a décidé de laisser la note BBB à l’Italie.
Par conséquent, la paire EUR/USD est sur son canal haussier et s’échange actuellement à 1.0876. Cette semaine sera cruciale pour la zone euro avec les chiffres de l’emploi allemand et de la zone euro jeudi matin suivie par la réunion de la BCE et les PIB de l’Italie et de la France pour le premier trimestre 2020.

Annonces et événements économiques – avril & mai 2020

calendrier-weekly-currency-review-14

Abonnez-vous à notre newsletter pour ne louper aucune information 💡

E-mail ⏬

Réagissez à cet article !