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Prêt dans une devise étrangère : nos 5 astuces

3 minutes de lecture

Vous souhaitez contracter un prêt en devise étrangère ? Découvrez nos 5 astuces pour réduire les coûts et réussir votre emprunt.

Emprunt Devise Etrangère

Bien que l’évolution des taux de change puisse motiver certains travailleurs frontaliers à contracter un prêt en devise étrangère, le fait que le franc suisse représente une monnaie forte n’empêche pas qu’une telle opération financière demeure risquée. Voici donc 5 conseils pour réduire l’incertitude et optimiser votre gestion d’un prêt en devises.

#1 Prendre en compte le risque de change

La première chose à laquelle on pense lorsque l’on contracte un prêt en devise étrangère, c’est bien le risque de change entre les deux monnaies concernées. Si l’établissement prêteur est tenu d’en informer l’emprunteur, il n’en reste pas moins important pour les travailleurs frontaliers d’anticiper les fluctuations potentielles.

Au cours des 10 dernières années, la paire EUR/CHF a fluctué entre un point haut situé à 1,50 et un point bas à 0,84… Estimer avec le plus de précision possible (et au travers de plusieurs scénarios d’investissement) l’impact qu’auront les variations du taux de change sur le coût de vos mensualités et de vos intérêts à rembourser est donc une initiative vitale pour ne pas vous retrouver en difficulté en cas de variation adverse du taux de change.

L’idéal est ici de demander auprès de l’établissement prêteur des documents de simulation des risques de prêt, montrant les retombées économiques en imaginant une évolution du taux de change défavorable de 10%, 20%, voire davantage.

À noter : En France, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR, Banque de France) insiste depuis 2012 sur l’importance de la transparence et de la pédagogie dont doit faire preuve le prêteur, notamment pour des prêts en devise étrangère d’une valeur supérieure à 75 000€.

#2 Connaître son profil d’emprunteur

Pour réussir son emprunt et convaincre un organisme prêteur étranger, il est plus que jamais nécessaire de fournir un apport personnel conséquent. Être en connaissance de vos capacités financières vous aidera donc à fixer ce montant.

En outre, d’autres éléments impactent votre profil d’emprunteur, à savoir votre capacité d’emprunt, la durée du prêt que vous souhaitez ou encore le projet que vous désirez financer grâce à cette avance. Tous ces critères sont à prendre en compte dans vos calculs.

Pour rappel, on considère généralement que votre taux d’endettement maximum ne doit pas excéder 30% de l’ensemble de vos revenus. Cette estimation vous aidera à quantifier le montant de prêt auquel vous pouvez prétendre.

Dans l’optique d’évaluer vos revenus, sont notamment pris en compte :

  • les salaires ;
  • les rentes ;
  • les loyers perçus ;
  • les pensions. 

Là encore et comme pour l’évolution du risque de change, anticiper l’évolution de vos sources de revenus et de dépenses vous rendra plus crédible auprès de votre banquier, tout en renforçant la viabilité de votre projet.

#3 Connaître l’offre à votre disposition

Il existe divers types de taux auxquels l’établissement prêteur permet à sa clientèle de rembourser un emprunt. Taux fixe, taux variable (ou révisable), taux capé… À vous de faire votre choix selon vos propres besoins. Pour ce faire, le tout est d’évaluer le risque que vous êtes prêt à consentir sur les années à venir, en fonction de votre trésorerie disponible.

Notons également que pour les travailleurs frontaliers désireux d’effectuer un prêt immobilier, il est possible de souscrire à un prêt à taux zéro (PTZ) sous plusieurs conditions :

  • acheter un bien immobilier pour la première fois (être primo-accédant) ;
  • acheter dans du neuf ;
  • demeurer au-dessous d’un certain seuil de ressources selon le nombre de personnes composant le foyer et la région d’achat du bien.

#4 Contracter la bonne assurance emprunteur

La signature d’un prêt nécessite plusieurs garanties financières. Tout d’abord, on pense à la garantie bancaire, susceptible de passer par :

  • un organisme de caution ;
  • une caution solidaire ;
  • une hypothèque ;
  • un privilège du prêteur de deniers (PPD).

Attention : Le coût de chacune de ces solutions peut fortement varier, aussi, il est judicieux de se renseigner en amont sur l’option la plus viable selon votre profil d’emprunteur et d’inclure ce montant dans le budget total.

En outre, une assurance emprunteur est nécessaire en cas d’imprévu (accident, maladie, décès). Obligation imposée par tous les organismes bancaires, cette assurance peut vous être fournie soit sous la forme d’un contrat groupe, soit sous la forme d’un contrat individuel.

Le contrat individuel permet à l’emprunteur d’ajuster les clauses à sa situation propre et évite ainsi les coûts superflus. Il est proposé par les compagnies d’assurance.

De son côté, le contrat groupe est généralement contenu dans l’offre des banques elles-mêmes, d’où le fait que contracter une telle assurance donne au client un pouvoir supplémentaire de négociation du prêt. Pour autant, la couverture d’un contrat groupe est moins personnalisable et peut comporter des coûts inutiles.

Avant de faire votre choix, prenez donc en compte à la fois vos contraintes budgétaires, votre marge de négociation, les exclusions de contrat, ainsi que les facteurs de coût impactant votre contrat d’assurance (état de santé, âge du souscripteur…).

#5 Anticiper le projet

La durée du prêt en devise étrangère jouera grandement sur le montant total prêté. S’il s’étend généralement jusqu’à 20 ou 25 ans pour un prêt immobilier, on peut souhaiter raccourcir ce délai. Pour autant, des paramètres comme la longueur de l’amortissement et le taux de crédit sont à prendre en considération avant de prendre toute décision…

Dans l’optique de rester informé, l’organisme prêteur doit vous délivrer chaque année un document de comparaison du capital restant, de la durée de remboursement restante, ainsi que de l’évolution du taux de change depuis la date de signature du contrat.

Parce que le contexte économique peut évoluer, n’hésitez pas si nécessaire (et si possible) à renégocier le taux du prêt, voire à procéder à son rachat. Il en est de même pour l’assurance emprunteur : la loi française du 26 juillet 2014 autorise par exemple à changer d’assurance jusqu’à un an après la souscription, sous réserve que les garanties soient égales ou meilleures.
Les critères qui impactent le prêt en devise étrangère sont nombreux et complexes. Aussi, b-sharpe vous accompagne dans la gestion de votre emprunt en devises.

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