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Crédit traditionnel VS crédit en devise : que choisir ?

4 minutes de lecture

Nombreux sont les travailleurs frontaliers entre France et Suisse pour qui se pose la question de choisir entre un crédit en euros et un crédit en francs suisses pour financer leur projet immobilier. Solution plus pratique en termes de risque de change, mais aussi plus complexe, découvrez ce qui différencie finalement l’emprunt en devise de l’emprunt traditionnel.

Crédit immobilier : en devise ou traditionnel ?

Emprunt en devise : une réponse au risque de change

Recourir à un prêt immobilier en devise est une option que tout frontalier désireux d’investir dans son propre pays peut envisager. En effet, un citoyen français recevant son salaire en francs suisses s’expose automatiquement au risque de change dès lors qu’il contracte un crédit immobilier en euros.

De ce fait, l’emprunt en devise permet de recevoir un capital en francs suisses qui une fois converti en euros permettra de financer le projet immobilier, puis de rembourser progressivement la somme en francs suisses, devise de réception du salaire. Ainsi, le risque de change est annulé durant la phase de remboursement du prêt.

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Emprunt en devise : un risque reporté ?

Néanmoins, un tel prêt en devise n’élude pas complètement le risque de change. Admettons que sur le long terme, le franc suisse (qui par ailleurs est réputé comme une monnaie forte) gagne en valeur face à l’euro. Dans ce cas-là, lors de la revente future du bien en France (en euros), le montant obtenu aura été impacté par le risque de change. Sa valeur en CHF sera donc diminuée par rapport à la date de signature du prêt !

Ainsi, le choix d’un emprunt en euros ou en francs suisses est grandement impacté par les évolutions du taux de change. Selon la période et le contexte économique, il peut parfois être plus judicieux d’opter pour un crédit traditionnel que pour un crédit en devise… À vous de peser le pour et le contre !

Anticiper les aléas de la vie

Lorsque l’on s’engage à rembourser un prêt sur plusieurs années (qui plus est en devise), il faut savoir parer à toute éventualité. Parmi celles-ci, la perte de votre emploi en Suisse. Si un tel événement survenait, alors votre ancien salaire en CHF serait remplacé par des indemnités françaises, versées quant à elles en euros.

Dans une telle situation, le signataire demeure malgré tout contraint de rembourser son prêt en devise avec des francs suisses et subit donc de plein fouet le risque de change qu’il espérait tant éviter !

En outre, d’autres initiatives comme le rachat d’un prêt immobilier en devise par une autre banque impliquent de tenir compte du nouveau taux de change applicable.
Bon à savoir : Il est parfois possible de procéder au panachage d’un prêt entre euros et francs suisses, c’est-à-dire de trouver un compromis entre prêt traditionnel et prêt en devise.

Les modalités de crédit

Types de taux

L’emprunt en devise peut donner accès, pour tout travailleur frontalier, au prêt à taux zéro (PTZ). 

Bien que celui-ci réduise fortement les dépenses engagées dans le remboursement d’un crédit immobilier, les conditions à remplir sont multiples :

  • financer son premier achat immobilier ;
  • financer un achat neuf ;
  • disposer de ressources plafonnées (selon le nombre d’individus qui composent le foyer et la zone géographique du bien).

Attention : Le PTZ peut compléter mais pas remplacer le prêt principal.

Ainsi, l’emprunt en devise peut s’avérer avantageux sous réserve que l’emprunteur remplisse bien les conditions ci-dessus.

Apport personnel

Un investisseur frontalier français désirant recourir à un crédit en devise peut constituer jusqu’à 10% de son apport personnel à l’aide de la retraite suisse pour laquelle il cotise dans son travail en terre helvète.

Outre cette distinction, le taux maximum d’endettement reste fixé à un tiers (comme pour un prêt traditionnel en CHF) et est calculé sur la même base, soit :

  • l’ensemble des revenus du foyer (salaires, loyers perçus, pensions éventuelles) ;
  • moins l’ensemble des dépenses (crédits, pensions éventuelles) ;
  • moins les mensualités estimées.

Ce calcul permettra à la banque d’estimer la solvabilité (ou capacité d’emprunt) du client et d’accéder ou non à sa demande.

Vos conditions de vie personnelle et professionnelle, la situation économique actuelle, le niveau d’équilibre dans la paire de devises EUR/CHF ou encore le projet que vous souhaitez financer… De nombreux paramètres sont à prendre en considération pour qui souhaite trancher entre prêt en euros et prêt en francs suisses.

Qui plus est, garder un œil sur le taux de conversion EUR/CHF au quotidien vous permettra de bénéficier des meilleurs taux de change à l’heure de réaliser votre opération.

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